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20syl – Kodama

Lorsque l’on cherche le sommeil le soir, on pense à tout et à rien à la fois. Face à soi-même, toutes les portes de notre subconscient s’ouvrent. J’imagine bien cette musique m’accompagner, le temps d’une nuit dans les méandres de mes rêves. Puis me réveiller et tout oublier.  Elle est toute aussi mystérieuse, entraînante et éphémère qu’un rêve.

Si le Kodama de 20syl est similaire à celui de Wikipédia (recherches profondes sur le sujet), il s’agirait, dans la culture japonaise, d’un esprit habitant les arbres, pouvant être à l’origine de l’écho. Ce morceau pleinement mystique m’embarque facilement dans cette légende et me permet d’imaginer d’où provient l’inspiration de 20syl. Si cela est vrai et que les deux sont liés, je trouve ça pleinement réussi.

Sans vouloir en faire trop, 20syl un génie! Je suis un grand fan, que ce soit avec Hocus Pocus au lycée, C2C plus tard ou  en solo, je trouve tout ce qu’il fait génial!

20syl – Kodama

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Deerhunter – Back To The Middle

Le titre Back To The Middle est sorti en 2013 dans l’album Monomania. Un style garage, un son brut, un retour aux sources. A l’heure où les chaleurs estivales nous poussent à nous prélasser sirotant menthe à l’eau ou autre cocktail, où le chill est la quête ultime, le maître-mot, Deerhunter me donne envie de secouer ma tête pleine de sueur au milieu d’une foule en délire, une peinte à la main.

Je ne sais pas, c’est peut être une façon d’exprimer un ras-le-bol général. Le fait est que de temps en temps la vie nous amène sur un plateau un tas de choses dont on n’a pas envie. Je ne cherche pas à me placer en victime mais parfois c’est un sacré foutoir et on se demande “Pourquoi moi, pourquoi maintenant??”. Et pourtant il faut le faire, aller de l’avant et passer ces obstacles.

Le lien entre cette chanson et cette passade? Le Rock. Balance tout et avance! Parfois c’est peut être la meilleure solution. Who cares? J’aime bien la deephouse mais à un moment donné il va falloir commencer à faire attention, ça nous rend trop passif! Back To The Middle reste tout de même très agréable à écouter sans avoir envie de tout casser, on peut en profiter tout au long de l’été!

Deerhunter – Back To The Middle

 

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MC Solaar – Obsolète

Passé, dépassé, obsolète?

MC Solaar est un grand nom du rap français jouissant d’une notoriété indiscutable. Il a fortement participé à l’instauration du rap dans la culture française grâce à des textes très réfléchis et engagés. Il a su attirer un publique plus large avec des chansons moins provocatrices que ses confrères. Le morceau Obsolète montre à quel point le MC était à l’avant-garde de ce mouvement. 20 ans après la sortie de Prose Combat (album sur lequel figure Obsolète), à l’encontre du titre de la chanson, le texte n’a rien de désuet, au contraire.

Ce texte toujours d’actualité 20 ans plus tard, induit une comparaison entre le passé et le présent. Il y a quelques jours, j’ai rentré mon deuxième pied dans la vingtaine. Comme à chaque anniversaire, un regard en arrière s’impose, et à l’heure du bilan je me rends compte qu’on dit souvent que c’était mieux avant. « Nous ne sommes pas nés à la bonne époque, sérieux c’était mieux avant, aujourd’hui on va droit dans le mur ». Les paroles d’MC Solaar nous montrent finalement que ce n’est qu’un éternel recommencement.

Oh shit, à la télé y’a plus de speakrines

Y’a des films de séries B que j’estime à quatre centimes

Alors qu’MC Solaar regrettait la disparition sur les écrans des speakrines, (des femmes ayant pour rôle d’annoncer les programmes) pour l’authenticité qu’elles apportaient, et n’adhérait pas au nouveau genre de séries B américaines ; nous aujourd’hui, regrettons ces séries cultes de notre enfance et déplorons la téléréalité qui les remplace. A force de regarder en arrière constamment nous sommes peut-être dépassés par ce qu’il se passe aujourd’hui ? La technologie évoluant de plus en plus vite sans vraiment connaitre ses effets sur la société, les médias faisant de moins en moins la distinction entre l’information et le divertissement et de nombreux autres changements nous pousse à regretter le passé.

Mais finalement, qu’est ce que notre époque a de si regrettable ? Pourquoi pas ne pas positiver et dire : « Ça sera encore mieux demain ! » ? Ce morceau donne envie de lever la tête et de regarder autour de soi ce qui est essentiel, une démarche assurée jouant des épaules afin de trouver la ferveur nécessaire pour assumer cette évolution constante!

MC Solaar – Obsolète

 

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Sinkane – Mars

Ahmed Abdullahi Gallab, originaire du Soudan, a vécu aux Etats-Unis. Ce multi-instrumentaliste, a su explorer différents horizons musicaux et cela se ressent dans ses titres. C’est sous le nom de Sinkane qu’il sortira ses deux albums. Mars le dernier en date est absolument génial. En l’écoutant certaines pistes sont surprenantes et pourraient être qualifiées de “martiennes”. Lady C’mon ou Making Time par exemple mixent voice coder et instrus funk, avec un rythme marqué par les percussions. Je suis définitivement sur une autre planète.

Je ne pense pas qu’avoir bon goût suffise à lier des univers divers. Il n’est pas rare que deux artistes de genres différents collaborent ensemble, sans pour autant que le résultat soit au rendez vous. Ici, Sinkane a osé une réelle prise de risque qui est pour moi réussie. Le fait de lier deux univers diamétralement opposés avec autant de succès relève du génie et d’un réel talent.

Nous retrouvons deux cultures éloignées ainsi réunies. La musique est unificatrice et ça se ressent dans cet album. Deux cultures, disjointes d’un premier point de vue, se retrouvent couplées mettant en valeur une même finalité, et ça c’est beau! Je conclue sur Warm Spell qui porte bien son nom et s’écoute facilement. C’est chaud, c’est frai, c’est doux, c’est super plaisant et ça donne envie de se réunir!

Feel your blood warm up
Fall in drunken love and stay
There just aren’t enough
Never too much of the days and the nights

Sinkane – Warm Spell

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Kid Francescoli – I Don’t Know How


Certaines rencontres se distinguent des autres. Je me souviens de cette matinée avec Ashley autour d’un café et de french toast à parler musique avec autant d’enthousiasme. Si ma mémoire est bonne, la première chose qu’elle m’ait faite découvrir était Marijuana de Chrome Sparks, et à chaque fois que je l’écoute, mes souvenirs retournent à New York.

Afin de remercier Ashley et toute l’équipe de me donner aujourd’hui l’opportunité de participer à l’aventure EMPT, j’ai choisi un morceau du nouvel album de Kid Francescoli : With Julia. Ce marseillais ayant collaboré avec Julia Minkin, New Yorkaise, est pour moi une façon symbolique de lier la France à New York pour mon premier article.

Cet opus est synonyme de rencontre et d’échange, derrière chaque morceau se retrouve la complicité des deux artistes. Surpris par Blow Up il y a un an par sa trame, son rythme mais aussi son clip, l’album est une parfaite suite à cette introduction. Agréable à écouter, les pistes s’enchainent, pleines de paresse et de romance s’accordant facilement aux beaux jours que nous promet le mois de mai, le retour de l’été!

Le titre « I don’t know how » m’accompagne dans l’écriture de ce post, une grande première pour moi. Essayer de ne pas tomber dans le cliché n’est finalement pas tâche facile mais je me laisse guider par ces intrus mêlant folk pop et electro et l’agréable voix de cette Julia. Cet album va indéniablement me suivre durant les prochains mois estivaux par son envie de raconter une histoire, comme celles qui s’écrivent chaque été. Le mois de juillet et d’août sont toujours différents et singuliers d’une année à l’autre. Ils sont l’aboutissement d’une année de travail, remplis de festivités et de retrouvailles ; la pression retombe et c’est tout à fait ce à quoi m’amène l’écoute de cet album, avec la pointe de nostalgie d’une année écoulée. Il sonne parfois comme une fin, parfois comme un début, une transition parfaite.

Kid Francescoli – I Don’t Know How